Beaucoup de choses dans la vie tiennent aux ressources que l'on a : celles que les fées nous ont accordées en se penchant sur notre berceau, puis celles auxquelles nous aurons accès au gré de notre vie, de nos apprentissages et de nos rencontres.
Mais il y a des moments dans la vie où celles que nous avons dans notre main (un peu à la façon d'un jeu de cartes) ne sont plus suffisantes pour nous aider à faire face à un événement, à passer un obstacle. On peut alors rester parfois figer sur place, tétanisé.e ... on peut avoir envie de se prostrer car il est assez rare que nous ayons d'emblée toutes les ressources pour traverser l'épreuve.
Dans le cas de la maladie, l'entourage personnel et l'encadrement de professionnels, notamment du domaine de la santé au sens large, sont les premiers soutiens sur lequel s'appuyer. Mais comment aller plus loin, plus profondément? Comment poursuivre le chemin lors que les outils que l'on a en main ne parviennent pas à résoudre ce à quoi on est confronté.e?
Pour ma part, la maladie m'a intensément ramenée au corps puisqu'en fin de compte, il y a un moment où l'on est seul.e face à cette réalité du corps malade. La dureté de ce vécu m'a fait comprendre que je n'avais que partiellement les ressources pour traverser cette épreuve. Partiellement car certaines étaient surtout mentales et allaient devoir se frayer un chemin et s'inscrire dans une pratique corporelle. Partiellement car il m'a fallu aller en chercher d'autres que je n'avais pas.
Ressources... j'aime ce mot car, de par son étymologie, il est porteur d'espoir, de lumière, comme s'il nous promettait des lendemains meilleurs. L'atout coeur est une façon de les partager, de leur rendre un peu de ce qu'elles m'ont apporté en les mettant en lumière.
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