Transformation. C'est un mot qui m'a longtemps fait peur et que, à vrai dire, je redoute encore un peu. C'est sans doute pour cela que je m'accroche à l'image, au symbole du papillon, pour me convaincre que je vais vers le mieux, le plus beau, le plus léger.
Pendant longtemps j'ai voulu savoir qui je serai après la maladie, quels changements positifs j'aurai réussi à mettre en place. En gros, j'étais presque dans une logique de "coûts-bénéfices", parce que cela me rassurait et me permettait de penser que toute cette épreuve n'était pas vaine. Bien entendu, cela ne se passe pas ainsi.
J'ai surtout commencé par savoir ce que je ne voulais plus dans ma vie. Puis, j'ai admis que je ne savais pas où j'allais. Et j'en suis toujours là... sauf que je suis plus sereine. Je sens qu'intérieurement les choses se font et que je ne peux pas les précipiter... aussi parce que tout ne se décide pas avec la tête et que le corps doit aussi faire son chemin.
N'ayez plus peur d'être ce que vous êtes. Posez des actes en cohérence avec ce que vous ressentez. (p.231)
"Transformation" de Catherine Barry était donc le livre parfait pour m'accompagner dans ce moment de mon existence où je me sens comme en "stand-by". J'ai aimé sa vision très organique du changement, ainsi que les exercices proposés. Alors que parfois la transformation nous est proposée comme un chantier à mener tambour battant, ici, c'est la douceur et l'écoute du vivant qui sont les clés. J'en suis ressortie plus confiante, un peu comme si je pouvais ralentir les battements de mon coeur et admirer le paysage de ce long voyage, sans pression...
La transformation est donc un processus pragmatique qui consiste à accompagner le mouvement d'instant en instant, d'étape en étape, sans chercher à devenir le héros de notre histoire. (p.32)
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