Où en est-on de notre vie quand la maladie arrive, quand le diagnostic tombe? C'était la question du Point de rupture. Moi j'étais en épuisement professionnel. Si je n'en étais pas sûre à 100%, je le savais. J'essayais de quitter une place de travail toxique, en vain malheureusement. C'est assez évident en somme, lorsque toute l'énergie part dans le travail au quotidien, en dégager pour répondre de façon enthousiaste à des offres d'emploi, c'est compliqué.
Avec mon mari, nous avions fait nos calculs : une période de chômage était financièrement gérable pour autant qu'elle ne s'étende pas trop. Je n'ai pas osé démissionner sans avoir de filet de secours.... heureusement au finalement, parce qu'il était déjà "trop tard": je n'aurais fait que me précariser au moment d'entrer dans mon parcours de soin.
Bref, en écoutant Fanny Ricard dans Osez by Nico, mon oreille a capté cette citation, qui a donné un magnifique éclairage à ce que je vivais alors. J'aurais bien aimé l'avoir en tête à moment-là, pour mieux expliquer à mon médecin comment une mère de famille qui ne travaille "qu'à 50%" pouvait en arriver là où j'en étais.
Là, je suis comme beaucoup de personnes après une épreuve : je me reconstruis, je cherche à remettre du sens... je sais également ce qui est désormais inacceptable pour moi.
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