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Souffle d'Orient

be_caro

La sagesse de l'Orient m'a toujours attirée, me semblant plus positive que celle de notre Occident à triste mine, coincée entre un christianisme déprimant et un positivisme sec. Marie-Pierre Dillenseger est l'auteur qui m'a ouvert les yeux sur une autre vision du temps et de l'espace: les considérer comme des énergies avec lesquelles composer nous remet à notre place d'humain et, par là-même, nous déculpabilise en bonne partie de nos soi-disant "échecs".


Lorsque la maladie est survenue, j'ai essayé de me concentrer sur ma part d'homme, cette part qui nous revient en propre et dont aucun traitement ne peut nous déposséder. La difficulté consiste alors à faire de notre mieux sans attendre véritablement de résultat. En effet, tandis qu'en Occident nous portons aux nues la volonté de l'individu, les sagesses orientales nous en indiquent les limites et nous apprennent parfois à nous en déprendre, afin que l'intention entière se concentre dans le geste (comme le célèbre exemple du tir à l'arc ou l'action désintéressée d'Arjuna dans la Bhagavad Gita).


Aujourd'hui encore, je peine encore à me rappeler que ce chemin ne se déroule pas selon une logique linéaire, que vouloir ou penser qu'il aura une fin, qu'il atteindra un objectif va à l'encontre de ce qu'il enseigne. Je me concentre alors sur ce que représente cette part d'homme pour moi : c'est un prendre soin. Prendre soin du corps, mais aussi de l'âme. C'est une attention bienveillante à son propre égard, libérée de toute idée d'efficacité, c'est une qualité de présence à soi. J'espère la cultiver suffisamment pour qu'elle soit un socle sur lequel m'appuyer désormais, quelques soient les vents qui souffleront sur ma vie.











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