Je suis lontemps passée à côté de ce livre parce que je bloquais sur son titre... mais, à le croiser si souvent au fil de mes lectures, j'ai fini par m'y plonger. Et depuis, je m'essaie à cette pratique de l'autolouange qui est bien plus riche que ce que j'avais imaginé.
L'art de l'autolouange ne concerne pas l'emphase du positif. Comme il s'agit de se tenir au plus près de notre vitalité, de ce qui cherche à se dire en nous, positif et négatif sont des catégories qui n'ont plus cours. (p.111).
J'aime cette approche, comme j'ai aimé retrouver au fil du livre des figures chères à mon coeur (Saint Ex, Christiane Singer ou encore Annick de Souzenelle). Apprendre à délaisser ma biographie pour mieux laisser l'élan du moment s'exprimer m'aide à me dégager des postures, des identités dans lesquelles je me sclérose.
L'autolouange offre des mots là où nos énergies se sont immobilisées, fossilisées parfois. (p.127)
Si les règles sont simples :
1) parler en "je"
2) ne pas mentir
3) amplifier,
l'exercice n'est pas pour autant évident. Il demande une introspection, une plongée à l'intérieur de soi ainsi qu'un accueil de ce qui vient. L'idée est ensuite de suivre le fil (ou la veine d'or) et de laisser la pelote se dérouler d'elle-même en quelque sorte.
Cet exercice se place en-deça (ou au-delà) de la volonté, c'est un autre champ qu'il s'agit d'explorer et c'est un autre type d'énergie qu'îl fera émerger. L'intention est laissée de côté au profit de la gratuité, de la perception. Elle rejoint en cela le chemin qui est le mien depuis la maladie, comme si plusieurs fils d'Ariane venaient à se rencontrer pour mieux indiquer un nouveau mode d’être au monde : c’est à l’abri du mental que la vitalité pourra à nouveau se déployer.
Ecrire et proclamer en "je" interpelle, rend présent, pose dans une densité habitée. (p.76)
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