Croire, qu'est-ce que ça change?
- be_caro
- 7 mai
- 2 min de lecture
Je me suis souvent posée cette question durant mon parcours de soin, parce que je voulais me dire que c'était plus facile pour celles et ceux qui croient, comme s'il suffisait de s'en remettre à Dieu. La conséquence de cette pensée était que je croyais mal : je m'étais trop éloignée des dogmes, je n'étais pas fiable. Mais avec le recul, je peux dire avec Marion Muëller-Collard que
...de quelque manière que j'y prenne... il me reste toujours quelque chose de ma foi. (p.82-83)
Son livre m'a permis de rassembler les pièces du puzzle et de découvrir comme une fresque sur ce questionnement. Elle y explique que la foi suppose toujours le doute (c'est en cela qu'elle laisse un espace pour l'autre, pour une autre foi, d'autres croyances), mais qu'elle est avant tout une décision. Une décision dont on n'est pas dupe : la foi n'est pas un savoir et encore moins un joker.
Croire ne met à l'abri de rien. (p. 100)
Cette façon de voir rejoint la mienne, parce que je considère mes croyances en tant que telles et ne cherche pas à en faire des certitudes. Ce n'est qu'ainsi que je peux être en paix, avec moi et avec les autres, que je ne ressens pas le besoin de convaincre qui que ce soit de quoi que ce soit. Mais ce que ce livre m'a apporté, c'est de mieux saisir pourquoi je choisis de croire.
[La foi] est là pour nous tenir en suspens, pour nous convoquer du côté de l'incroyable. (p.96)
Et cet incroyable n'a rien de magique, il est une ouverture à ce que l'on ne sait pas.
Croire empêche d'adhérer à l'idée d'un horizon bouché. [ ] On peut décider de quitter la partie sans que cela manifeste la fin de l'espoir. (p.97)
L'auteur conclut magnifiquement avec ces mots pour son fils :
Et si l'incertitude t'angoisse, il est toujours permis de croire qu'elle joue dans ton camp. Car croire, ça change l'incertitude en opportunité. (p.102)
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