Sans prétention autre que celle de partir de sa propre expérience de vie et des séminaires qu'il anime, William Bridges nous livre des clés aussi simples qu'essentielles pour prendre conscience de ce qui se joue lorsqu'une transition survient dans notre vie.
J'ai aimé la distinction entre le changement, qui est une réalité concrète et objective, et la transition qui est quant à elle un processus psychologique qui commence par une fin (d'ailleurs, un chapitre entier s'intitule "Au début, il y a les fins"). Et c'est vrai qu'avant de tout vouloir changer, se poser la question de ce qui se termine, de ce à quoi on veut ou on doit renoncer est fondamental. Tout comme l'est l'acceptation de passer par une zone neutre de retour à une sorte de chaos primordial, avant d'envisager un nouveau départ.
Autant dire que cela a fortement résonné avec mon chemin thérapeutique : je sais bien que je ne suis plus celle que j'étais avant la maladie et que je ne suis pas encore celle que je serai après. Accepter que je suis dans un processus non linéaire où la plupart de mes repères sont devenus inopérants, m'interroge également sur "l'après".
Cette lecture m'a amenée à me poser des questions importantes sur la façon dont je vivais cette période de ma vie ainsi que sur les conditions nécessaires à un authentique renouveau. C'est ainsi que je souhaite envisager l'avenir : consciente des changements que je veux mettre en oeuvre au jour le jour, mais aussi après la fin des traitements.
"Ce qui distingue essentiellement un changement d'une transition, c'est qu'un changement est motivé par un objectif à atteindre, alors qu'une transition commence par un renoncement."(p.120).
"Seul le processus de transition permet de conférer un sens aux fins et d'ouvrir la voie à nos transformations." (p.122).
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