Ce livre m'a fait beaucoup de bien. Il m'a fait voyagé, fermé les yeux pour essayer d'imaginer l'immense beauté de la nature. Et, c'est là aussi sa force, il m'a en même temps ramené à mon intériorité, avec cette question de savoir comment on fait lorsqu'un événement fait voler notre vie en éclats.
Ce voyage est guidé par une nécessité, celle de "marcher", de s'en remettre à la sagesse du corps après ce qui lui est arrivé (une violente agression sexuelle lors de son voyage précédent).
Je n'ai pas décidé de marcher. Mon corps l'a exigé. (p.43)
J'ai aimé cheminer avec Linda Bortoletto parce qu'on comprend profondément qu'en sus de tous les processus mentaux qu'on initie lorsqu'on se pose la question du sens des épreuves qui se présentant à nous, il y a le chemin du corps, qui, lui, ne procède pas linéairement. Il y a des fulgurances et elles sont de toute beauté.
Plus je marche, plus je me relie à mon corps, plus je me remplis de mon âme. (p.242-243)
Si la dimension de ce qu'elle vit ne m'est pas accessible, son récit fait écho à des processus vécus avec la maladie. Et j'aime à penser que dans ma vie et mes pratiques quotidiennes, il y a quelque chose de similaire qui se joue, dans cette façon de se mettre à l'écoute de son corps tout en se reliant à plus grand que soi.
Grâce à ce livre, je me suis sentie plus d'espérance envers nos capacités humaines à traverser les épreuves. Et j'ai le sentiment d'avoir reçu un peu de cette beauté dont la magnifique écriture de Linda est l'ambassadrice.
Quand pensez-vous que vous aurez surmonté cet événement ? (...) Quand j'aurais accepté d'être devenue une autre. (p.266)
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