J'aime cette belle écriture dans laquelle l'auteur n'hésite pas à alterner ses propres expériences douloureuses avec une analyse de fond. Christophe André reste toujours au près des préoccupations de ses semblables et expose avec beaucoup de délicatesse le mécanisme de la consolation, comme un acte de présence aimante qui nous remet en lien.
Ici, les éclairages intellectuels sont au service de réflexions pragmatiques, ce qui permet de dégager des pistes pratiques, pour consoler autrui tout comme pour mettre en mouvement un processus de consolation chez soi-même.
J'ai aimé comprendre que la consolation sert à remettre en lien et qu'elle est présence dans l'instant, ni plus, ni moins. On pourrait dire que son objectif c'est de vivre l'instant d'après, juste celui-ci, quand au-delà paraît inatteignable.
Sur la fin, je retiens aussi l'importance de cultiver la gratitude envers le passé, de se sentir riche des moments de bonheur qu'on a vécus, et ce, dès aujourd'hui.
Certaines conditions doivent être réunies pour que le malheur soit une expérience et non un traumatisme : il faut disposer de ressources personnelles et relationnelles, parmi lesquelles figurent toutes les nourritures de la consolation et de l'autoconsolation. (p.291)
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