Marie-Pierre Dillensegger est sans doute l'auteure qui m'a le plus accompagnée sur mon chemin personnel ces dernières années. Lorsque j'ai refermé son dernier livre, ma première pensée a été : pour bien faire, je devrais le lire chaque matin pour préparer ma journée :) Puis, très vite, me sont revenues en mémoire toutes les situations de ces derniers mois qui avaient requis de moi un ancrage.
Une maladie, ce sont des vagues qui déferlent sur nous, faites d'annonces, de traitements, d'effets secondaires, de deuils, d'émotions, etc. et on a vite fait de se sentir une petite chose dans cet univers médical. Pour autant, chaque événement et chaque décision nous concerne intimement, touche à notre corps, à notre intégrité, à qui nous sommes. Alors, lorsque le corps médical et l'entourage (inquiets) nous pressent, il est parfois nécessaire de prendre ces temps de pause qui, sans être nécessairement longs, seront autant de moments où l'on pourra se recharger :
"S'ancrer permet la connexion à soi et l'activation de notre sève personnelle." (p.27).
Chaque cancer, chaque maladie est une histoire différente, mais celle-ci est rarement fait d'un seul bloc. Il y a souvent plusieurs étapes et un retour à soi, un temps de calme, de digestion et d'intégration de ce qui nous arrive et nous transforme, est parfois indispensable avant d'envisager la suite.
Il est évident que, dans mon histoire personnelle, cette période de maladie est celle où j'ai appris à revenir en moi-même à de multiples occasions, avant de pouvoir reprendre la route et continuer mon parcours thérapeutique. Je réalise également la chance que représente les médecins qui savent que l'adhésion au traitement est une clé dans la réussite de celui-ci et accompagnent les malades dans leur cheminement.
"Garder le cap n'est pas une question de volonté, mais le résultat d'ajustements réguliers que l'ancrage favorise." (p.53)
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