Comme pour beaucoup de gens, la méditation a croisé ma vie de-ci, de-là... j'ai essayé et me suis vite découragée... avec l'arrivée de ma maladie, je n'ai pas tout de suite renouer avec cette pratique car il me semblait que c'était me mettre une contrainte supplémentaire.
Après chacune de mes opérations en revanche, je me remettais en mouvement en allant marcher. Petit à petit, j'ai réalisé que ces marches dans la nature avaient un aspect méditatif puisque souvent je partais pleine de soucis, d'émotions et que je revenais plus présente à moi-même, plus ancrée, plus apaisée.
Puis j'ai aussi appris à écouter les méditations "sans me prendre la tête", c'est-à-dire, en ne me mettant pas la pression pour "faire", mais en laissant tout simplement ces audios parler à mon inconscient. Et là, c'est devenu reposant, ressourçant. De plus, pour moi qui avais de la peine à faire des siestes, cela m'a permis de les envisager différemement : je me suis mise à choisir une méditation et à me coucher avec des écouteurs pendant 15 à 30 minutes afin de récupérer un peu d'énergie.
Ce n'est que lorsque j'ai recouvré des forces que j'ai décidé de m'octroyer quelques minutes par jour à m'asseoir en essayant de ne pas trop bouger, quoiqu'il arrive. J'ai surtout eu (en vrai j'ai encore parfois) de la peine à arrêter de me juger durant ce moment-là, peu importe que je sois emportée par mille pensées ou, au contraire, parfaitement calme. Mais je continue, à la fois parce que je sens que ça me fait du bien, mais aussi parce que ce sont des minutes juste pour moi que ma famille a appris à respecter.
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